
Vous hésitez entre la SELARL ou SELAS ? Pas de panique, on vous explique tout
Quand on est médecin libéral, jongler entre les soins, les urgences, les patients, et la paperasse, c’est déjà un sport de haut niveau. Et voilà qu’on vous parle en plus de société d’exercice libéral (SEL), de régime fiscal, de statuts juridiques et de formes sociales. Bref, le cauchemar du praticien qui ne voulait que soigner, pas faire de la compta (et oui, chacun sa profession). Rassurez-vous : on est là pour ça.
SEL, SELARL, SELAS, SELAFA (oui, ça existe aussi)… ce jargon cache en fait des outils puissants pour structurer l’activité des professions libérales, optimiser votre fiscalité, et sécuriser un minimum votre avenir professionnel (vous en avez bien le droit !) Mais attention : chaque forme de société a ses petites manies, ses règles, ses avantages… et ses contraintes et inconvénients.
Alors, quelle est la meilleure option pour un médecin exerçant en 2025 ? Comment trancher entre la SELARL et la SELAS ? Quels sont vos droits et devoirs en fonction de chaque statut ? On vous déroule le tapis rouge (et fiscal) pour vous aider à y voir plus clair.
Les sociétés d’exercice libéral : de quoi parle-t-on exactement ?
Qu’est-ce qu’une SEL, au juste ?
Derrière le doux acronyme SEL se cache la société d’exercice libéral. Il s’agit d’une structure qui permet à un professionnel libéral (comme un médecin, dentiste, kiné, orthophoniste, etc.) d’exercer son activité sous forme de société, comme le ferait une entreprise classique, tout en respectant les règles propres aux professions réglementées (spoiler alert : les professionnels de santé représentent une catégorie de profession des plus encadrées).
Concrètement, c’est comme une création de SARL, de SAS ou de SA, mais avec quelques adaptations pour tenir compte du fait que vous manipulez des patients, pas des palettes de cartons.
Il existe plusieurs formes juridiques de SEL :
- La SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée) : l’équivalent de la SARL pour les professions libérales réglementées donc,
- La SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée) : une forme de société de capitaux qui s’adresse aussi aux professions réglementées,
- La SELAFA (Société d’Exercice Libéral à Forme Anonyme) : une société de capitaux à objet civil qui a pour but de mobiliser des fonds importants,
- Et même la SELCA (Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions) : qui combine les avantages d’une société de capitaux et d’une société de personnes, adaptée aux professions libérales.
Mais en 2025, deux d’entre elles dominent très largement le paysage médical : la SELARL et la SELAS. Et c’est entre ces deux-là que vous allez devoir faire un choix (capital, ce choix.)
Pourquoi créer une société d’exercice libéral ?
Passer en SEL, ce n’est pas juste pour faire “comme les copains”. C’est souvent une décision stratégique, motivée par plusieurs objectifs :
- Structurer une activité à plusieurs (vous devrez être au minimum deux associés ou collaborateurs exerçant dans ce cadre et vous choisissez le montant et la nature de votre apport).
- Mieux gérer les rémunérations (et jouer entre salaire et dividendes).
- Séparer votre patrimoine personnel du professionnel, cela mettant à l’abri les dirigeants et gérants de la société.
- Organiser votre transmission d’activité libérale ou votre association.
La création d’une SEL peut donc répondre à des besoins de souplesse, d’optimisation fiscale, de protection… mais elle suppose aussi un certain formalisme (statuts, capital social, fonctionnement encadré). Il ne faut pas se lancer à la légère.
Quel que soit votre choix, votre activité sera obligatoirement monodisplinaire. Si vous souhaitez exercer avec d’autres professions de santé, il faudra alors vous orienter vers d’autres formes comme la SCM ou la SISA.
SELARL ou SELAS : quelles différences en pratique ?
SELARL : la structure “classique” et encadrée
La SELARL, c’est la cousine très sérieuse de la SARL, version profession réglementée. Elle rassure les praticiens qui aiment que les règles soient bien écrites et les choses carrées (donc nous, forcément, on adore). Parmi ses avantages :
- La responsabilité est limitée aux apports en capital : votre patrimoine personnel est différent de votre apport pour l’entreprise et est donc protégé en cas de difficultés. Cette protection juridique est cependant levée en cas de fautes de gestion dont vous êtes responsables.
- Ce capital est libre : vous pouvez participer à hauteur d’un euro symbolique.
- Une gestion simple, surtout en petit comité : un dirigeant (ou plus si vous souhaitez répartir les responsabilités) et des associés
- Le droit de travailler en famille en profitant du statut de conjoint collaborateur
- Le dirigeant (gérant) exerçant dans ce cadre est juridiquement un TNS (Travailleur Non Salarié), ce qui permet des cotisations sociales plus basses… mais attention, cela a aussi ses limites.
La SELARL a en effet aussi quelques inconvénients :
- elle est rigide : la création et une éventuelle modification dans les statuts de l’entreprise est un peu fastidieuse et peut être un casse-tête.
- Le régime TNS des dirigeants oblige à cotiser fortement à certaines caisses : la protection sociale de base d’une TNS est inférieure à celle offerte par le régime général de la Sécurité sociale.
- La répartition des dividendes est encadrée.
- Le nombre d’associés est limité à 100 individus.
En bref, c’est une forme rassurante, mais qui manque parfois de souplesse et dont le droit social est un peu basique.
SELAS : la flexibilité à la sauce SAS
La SELAS, elle, c’est la petite rebelle. Inspirée de la SAS, elle séduit de plus en plus de praticiens en quête de liberté et de modernité. Les points forts de ce type de sociétés :
- Le président est assimilé salarié, avec une fiche de paie (youhou !) et affiliation à la Sécu (yay!)
- Moins de charges sociales sur les dividendes.
- Un fonctionnement plus souple : statuts libres, actionnaires variés, gouvernance personnalisable et pas de limite du nombre d’associés
Mais cette liberté a un prix :
- Les cotisations sociales sont plus élevées.
- Il faut prévoir une vraie organisation (AG, statuts bien ficelés…).
- Les obligations juridiques peuvent faire un peu peur sans accompagnement.
La SELAS est donc souvent préférée par les professionnels qui veulent faire grandir leur activité libérale, s’associer, ou diversifier leur modèle d’entreprise.
Avantages et inconvénients des sociétés d’exercice libéral
Les atouts d’une SEL : optimisation et protection
Choisir une société d’exercice libéral, c’est opter pour :
- Une protection du patrimoine personnel via la responsabilité limitée.
- Des possibilités d’optimisation fiscale : arbitrage rémunération/dividendes, impôt sur les sociétés plus avantageux que l’impôt sur le revenu pour certains revenus.
- Une gestion plus structurée des apports, parts, actions, capital.
- Une meilleure visibilité pour travailler en groupe ou transmettre votre cabinet.
C’est aussi un levier pour développer une vraie stratégie professionnelle pour votre profession libérale sur le long terme.
Les limites : complexité et coûts
Mais ne soyons pas naïfs : une SEL, ce n’est pas magique.
- Elle suppose des frais de création, de rédaction des statuts, d’accompagnement, aussi important que le choix du montage de passage à Entreprise Individuelle que la nature de la société
- La comptabilité est plus lourde (on ne gère pas une société comme un BNC, on bascule sur une comptabilité d’engagement à la différence de L’Entreprise Individuelle sous comptabilité de trésorerie).
- Il y a des obligations juridiques (assemblées, rapports, publicité…).
- Et surtout, il faut bien choisir sa forme d’entreprise, car les implications en termes de responsabilité, rémunération, impôt et fiscalité et protection sociale changent du tout au tout.
C’est là que Comptasanté peut faire toute la différence (oui, c’est le moment autopromo, mais promis, c’est utile). Notre équipe d’experts en professions libérales de santé est là pour vous aider à choisir la structure adaptée à votre exercice, sans prise de tête ni jargon indigeste (on fait dans la social, que voulez-vous).
Comment choisir entre SELARL et SELAS ?
Choisir SELARL ou SELAS
Les bonnes questions à se poser
Avant de vous jeter dans tous les statuts de SEL, posez-vous (vraiment) ces questions :
- Est-ce que je vais travailler seul ou avec d’autres professionnels ?
- Est-ce que je veux m’associer ? À court terme ou à long terme ?
- Quelle est ma stratégie patrimoniale ?
- Est-ce que je préfère un statut de TNS ou d’assimilé salarié ?
- Ai-je besoin de souplesse dans la gestion, ou de sécurité dans le cadre ?
Ce sont vos réponses qui orienteront le bon choix de forme sociale. Et si vous n’avez pas toutes les réponses, contactez-nous : c’est notre boulot de vous aider à y voir plus clair.
Nos recommandations selon votre situation
- Vous travaillez seul, cherchez à optimiser vos charges sociales et aimez les choses bien réglées : la SELARL peut être une bonne option.
- Vous envisagez de vous associer, ou vous voulez un statut plus flexible et modulable : la SELAS est souvent plus adaptée.
- Vous débutez en libéral ? Peut-être qu’un statut individuel (BNC) reste plus simple pour commencer… et vous passerez à la société plus tard.
Et si vous hésitez toujours, un petit café (et un gros bilan chiffré) avec Comptasanté pourra vous éclairer.
Conclusion : SELARL ou SELAS ? La bonne structure, c’est celle qui vous ressemble
Il n’y a pas de réponse universelle à la question « SELARL ou SELAS ? ». Chaque professionnel libéral a ses contraintes, ses projets, ses envies. L’important, c’est de faire un choix éclairé, pas par mimétisme ou par peur de rater un “truc fiscal magique” (c’est chouette l’optimisation fiscale, mais ça a aussi ses limites).
Créer une société d’exercice libéral peut vous offrir des outils puissants pour faire grandir votre activité, mieux gérer vos revenus, et préparer l’avenir. Mais cela doit se faire avec un accompagnement sur-mesure, surtout quand il s’agit de jongler entre juridique, fiscal, social… et les patients du lundi matin.
Et ça tombe bien : c’est exactement le métier de Comptasanté. Vous êtes entre de bonnes mains.
SELAS ou SELARL : toutes nos réponses
La SELARL est-elle forcément plus avantageuse fiscalement que la SELAS ?
Pas forcément. Tout dépend de votre rémunération, de votre régime social, et de vos projets. La SELARL peut offrir des cotisations plus basses, mais la SELAS permet plus de souplesse sur les dividendes. Seule une simulation sérieuse peut trancher.
Est-ce que je peux transformer mon cabinet individuel en SELARL ou SELAS ?
Oui, tout à fait. Cela s’appelle une transformation d’entreprise. C’est même une excellente idée pour structurer votre exercice libéral. Mais attention à bien gérer les apports, les parts, et les obligations de création.
La SELAS permet-elle d’avoir des investisseurs non-soignants ?
Oui ! Contrairement à la SELARL, la SELAS autorise plus facilement des actionnaires extérieurs. C’est un gros atout pour développer un groupe ou accueillir un apport ou des profils complémentaires (gestion, tech, etc.).
Peut-on changer de forme juridique plus tard ?
C’est possible, mais pas toujours simple. Mieux vaut partir sur la bonne structure dès le départ. Cela évite de devoir réécrire les statuts, gérer des impôts de clôture, etc. et cela peut engendrer un coût non négligeable.
Qui peut m’aider pour créer ma société d’exercice libéral ?
Un expert-comptable spécialisé dans les professions libérales, pardi ! Et là encore, Comptasanté coche toutes les cases : conseils, accompagnement, rédaction des statuts, gestion fiscale et sociale. On fait tout, sauf les piqûres.