Comment déclarer ses revenus en tant que médecin remplaçant ?

15 septembre, 2025
comptabilité médecin remplaçant

Comment déclarer ses revenus en tant que médecin remplaçant ?

comptabilité médecin remplaçant
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Médecin remplaçant : pourquoi cet article est fait pour vous

Si vous êtes médecin et que vous faites des remplacements, vous avez probablement une relation amour/haine avec la comptabilité. On comprend : entre les recettes encaissées, les rétrocessions, les infos à conserver et les cotisations à déclarer, on peut vite se sentir noyé.

Chez Comptasanté, notre job est de faciliter la vie des professionnels de santé, pas à pas et sans langue de bois. On vous explique donc ici comment déclarer ses revenus en tant que médecin remplaçant. On parle régime micro-bnc, réel, recettes et dépenses, et globalement de tout ce qui vous aidera à garder la tête froide.

L’objectif : que vous puissiez après votre lecture répondre à 90% des questions pratiques sur la compta et savoir quand faire appel à un expert-comptable (spoiler : parfois ça change la vie).

Choisir le bon cadre fiscal & social (sans prise de tête)

bien choisir son régime fiscal
bien choisir son régime fiscal

Micro‑BNC vs réel : comment trancher ?

Le premier choix important à faire, c’est votre mode d’imposition. Deux grandes familles : le micro‑BNC (aussi appelé régime simplifié) et le régime réel (aussi dit de la déclaration contrôlée, via la 2035).

  • En simplifié, vous déclarez vos recettes globales : l’administration applique un abattement forfaitaire de 34% pour prendre en compte vos charges dans le cadre de votre exercice médical. C’est simple : pas besoin de détailler ligne par ligne tous vos frais, mais votre entreprise a beaucoup de dépenses professionnelles (déplacements, matériel, assurance), ce régime peut devenir moins intéressant.
  • En contrôlée, vous listez toutes vos dépenses, donc vous tenez un livre des recettes, un journal et conservez toutes les factures. Vous déduisez les frais vraiment engagés et obtenez résultat net. C’est plus poussé comme comptabilité, mais ça peut valoir la peine.

En bref : si vos dépenses dépassent l’abattement forfaitaire, ou si vos recettes s’accumulent, changez. Le choix se fait souvent en fin d’année en fonction du montant des recettes annuelles.

Conseil pratique Comptasanté : faites un rapide calcul prévisionnel (sur 12 mois) pour comparer. (Et si on vous a perdu à “calcul” ou à prévisionnel, pas de panique : on peut vous aider, c’est notre métier.)

Comment cotiser : quel chemin social pour le remplaçant ?

Côté contributions sociales, il faut distinguer URSSAF, organisme de retraite (CARMF), et RSPM (régime simplifié des professions médicales).

Le point Comptasanté : Le Régime Simplifié des Professions Médicales (RSPM) vous permet de déclarer toutes vos contributions sociales mensuellement ou trimestriellement. Si vous avez une activité de remplacement ponctuelle avec de faibles recettes, le RSPM peut être adapté.

Mais si vous enchaînez les missions, que vous accumulez plus de 19 000€ de chiffre d’affaires par an ou que vous souhaitez déduire des dépenses importantes, mieux vaut rester dans un mécanisme classique et cotiser à la CARMF.

Astuce Comptasanté : le mieux, c’est encore de demander un audit simple de votre activité. On vous aide à trancher !

Tenir sa comptabilité de remplacement au quotidien (simple et efficace)

une bonne comptabilité du médecin remplaçant
une bonne comptabilité du médecin remplaçant

Les fondamentaux : livre des recettes, registre des dépenses

Peu importe le régime, il y a quand même certains incontournables :

  • Un livre des recettes : on y note la date, le montant, l’origine (cabinet X, clinique Y), et le mode de paiement. Gardez bien la trace de chaque mission : c’est indispensable en cas de contrôle.
  • Un registre des dépenses : idem ici, on note tout, tickets de péage, notes de repas, achats de matériel, assurance, abonnement logiciel de gestion d’activité.
  • Un journal (ou plus facile, un export bancaire) qui fait le lien entre votre compte pro et votre livre. Oui parce qu’évidemment, vous avez un compte bancaire dédié à votre activité professionnelle, on ne mélange pas les torchons et les serviettes.
  • Toutes les facturettes classées par année et par lignes comptables : électronique ou papier, peu importe, mais rangez-les.

La solution Comptasanté : la rigueur. 10 à 20 minutes par semaine suffisent pour scanner, nommer et classer. Si vous laissez traîner 6 mois, la gestion devient effectivement une corvée.

Pourquoi tout garder ? Parce que l’administration peut exiger des justificatifs. En cas de doute, il faut pouvoir prouver que vous êtes en règle.

Remplacement : les bonnes pratiques

Une rétrocession est une part des honoraires que le cabinet vous reverse. Dans le contrat de remplacement, faites figurer clairement : taux de rétribution, période, modalités de paiement, responsabilités (assurance RCP), et conditions de travail.

Côté comptable, traitez-la comme une recette et conservez la facture ou le reçu.

Checklist rapide de fin de remplacement :

  • Vérifier tous les montants encaissés et transmis.
  • Obtenir le récapitulatif des paiements.
  • Mettre à jour le livre des recettes.
  • Envoyer au comptable si vous déléguez la comptabilité.

Déclarer ses revenus pas à pas

déclarer ses revenus médecin remplaçant

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La déclaration de revenus expliquée simplement

En simplifié, vous reportez vos recettes globales sur votre déclaration annuelle d’impôt. L’administration applique un abattement forfaitaire. Rappel : même si vous bénéficiez de l’abattement, conservez vos justificatifs pendant au moins deux ans.

En contrôlée, vous déclarez via le formulaire 2035 : vous détaillez vos dépenses, amortissements, frais de structure, assurance, frais de gestion, revenus. Oui, ça exige un minimum d’organisation.

Exemple concret : si vous réalisez 40 000 € de recettes et avez 15 000 € de dépenses déductibles, le régime réel sera probablement plus avantageux.

Quid des déclarations sociales ?

L’URSSAF : si vous êtes affilié, vous déclarez vos revenus selon la périodicité (mensuelle/trimestrielle). Les contributions sont calculées sur la base des recettes ou du résultat selon le mode d’imposition.

La CARMF : elle gère une partie de vos retraites et complémentaires. Vérifiez bien  les règles applicables aux remplaçants. Certains dispositifs spécifiques (primes, indemnités journalières) nécessitent des mentions particulières.

Conclusion : La méthode en 3 étapes pour dormir tranquille

la comptabilité en 3 étapes

la comptabilité en 3 étapes

  1. Choisissez intelligemment votre régime fiscal après une rapide projection des recettes et dépenses prévisionnelles.
  2. Tenez un livre des recettes, un journal des dépenses, et conservez toutes vos factures par année.
  3. Avant chaque fin de remplacement, faites un point administratif : récapitulatif de rétrocession, bilan des montants, et envoi au comptable si besoin.

Si la comptabilité vous énerve (on vous comprend), déléguez à un expert : le cabinet Comptasanté accompagne déjà beaucoup de médecins remplaçants.

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FAQ – Les 5 réponses à vos questions existentielles

Quelles sont les formalités obligatoires pour débuter en tant que médecin remplaçant ?

Inscription à l’URSSAF (ou adhésion au RSPM si vous êtes éligible), affiliation aux caisses de retraite (CARMF), souscription d’une assurance responsabilité civile professionnelle, signature d’un contrat de remplacement clair, et tenue d’un livre des recettes. Pensez aussi à prévenir votre ordre professionnel.

Quels frais peuvent être déduits lors d’un remplacement ?

Vous pouvez déduire les frais de déplacement, hébergement, repas (selon conditions), achat de matériel, abonnement logiciel, assurance, contributions professionnelles, et la rétrocession payée si applicable. En micro, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire.

Comment choisir un expert‑comptable spécialisé pour la profession médicale ?

Cherchez une structure qui connaît les professions de santé, maîtrise les différents modes d’imposition, propose un accompagnement adapté, des conseils pour optimiser votre activité et votre comptabilité, et des avis clients vérifiables. Un bon comptable spécialisé dans l’activité médicale en libéral vous aide à anticiper et à réduire les risques.

Quels outils ou logiciels recommandés pour la comptabilité des médecins ?

Privilégiez un logiciel ou une plateforme qui permet de gérer facilement recettes et dépenses, connexion bancaire et export pour le formulaire 2035. Une version mobile facilite la numérisation des factures sur le pouce. Un coffre‑fort numérique pour archiver vos justificatifs par année est un plus.

Comment déclarer une rétrocession d’honoraires et gérer le contrat de remplacement ?

Inscrivez la rétrocession dans le contrat (taux, périodicité), obtenez un récapitulatif signé, enregistrez-la dans votre journal/livre et joignez la facture. Elle impacte votre base de cotisations et la déclaration fiscale. En cas de doute, demandez un avis à un expert.

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