Le salaire des infirmiers suisses : un attrait conséquent !

31 mars, 2025

Vouloir devenir infirmière à domicile dans le canton de Vaud ou être infirmière dans une clinique ou un service hospitalier à Lausanne reste une ambition partagée par de nombreuses infirmières et de nombreux infirmiers français. Les évolutions de l’emploi transfrontalier confirment cette tendance, qui se vérifie pour chaque canton suisse. La carrière d’une professionnelle de santé peut connaitre des évolutions significatives en fonction de son expérience (salariale ou libérale), de sa spécialisation (soins intensifs, bloc opératoire, …), de la nature de son emploi (clinique, service hospitalier, …)  et du secteur dans lequel elle exerce (canton, grandes villes comme Genève ou Bâle, …). Est-il intéressant de venir faire carrière en Suisse sur un plan professionnel ? Et à titre personnel ?

Les infirmières françaises séduites par le travail en Suisse

Bien que la Suisse n’appartienne pas à l’Union européenne, le pays attire de nombreux travailleurs transfrontaliers dans tous les domaines. Ces travailleurs français choisissent de partir vivre en Suisse ou de traverser la frontière tous les jours pour profiter des nombreux avantages helvètes. Les infirmières et les infirmiers ne font pas exception à la règle, bien au contraire.  Dans le guide du frontalier – preuve incontestable pour démontrer cette attractivité -, les autorités suisses soulignent même que 60 % des infirmières travaillant dans les hôpitaux de Genève sont françaises.

Devenir infirmière en Suisse constitue donc un choix plébiscité par un nombre croissant de professionnelles et professionnels. La rémunération constitue un des critères les plus souvent mis en avant pour justifier de cette décision. Vous voulez en savoir davantage, alors suivez-nous sur les berges du Lac Léman.

Comment devenir infirmière en Suisse ? le guide pratique

Comme presque partout, le métier d’infirmière en Suisse reste réglementé. En d’autres termes, pour pouvoir exercer, tant à l’hôpital qu’en libéral, il faut être titulaire du diplôme officiel ou d’un diplôme étranger, reconnu par les autorités helvètes. La procédure pour concrétiser votre ambition reste très encadrée :

  1. Il vous faut obtenir votre permis de travail en Suisse. Ce permis, qui peut prendre de multiples formes (courte durée, frontalier, longue durée, …), concerne tous les salariés et pas uniquement les infirmières.
  2. Obtenir la reconnaissance de votre diplôme d’infirmière par la Suisse. Si vous l’avez obtenu en France ou dans l’Union européenne, vous bénéficiez de la reconnaissance automatique. Il vous faudra cependant demander la reconnaissance auprès des autorités compétentes si vous avez suivi une formation spécialisée (Infirmière de bloc opératoire, …)
  3. Vous devez justifier d’un casier judiciaire vierge
  4. Vous attestez de deux années d’expérience en tant qu’infirmière en France ou dans un autre pays de l’Union européenne.

Vous avez surmonté ces démarches administratives. Félicitations. Il ne vous reste plus qu’à partir travailler en Suisse.

Le salaire d’un infirmier en Suisse : une attractivité optimale !

infirmière libérale

La grande majorité des infirmières françaises décidant de franchir le pas font le choix d’exercer à l’hôpital ou dans un établissement de santé. En revanche, vous pouvez également préférer devenir infirmière libérale en Suisse.

Dans les deux cas, les rémunérations sont plus attractives qu’en France.  En Suisse, vous êtes rémunérés en franc suisse (CHF) et non en euros. Le taux de conversion (au 05/03/2025) est fixé à 1 CHF = 1,04 euro. Ce taux de change, qui peut fluctuer, a donc une incidence sur votre rémunération.

La rémunération des infirmiers à l’hôpital

Comme en France, les conditions salariales des infirmiers hospitaliers dépendent de multiples critères. Les salaires des infirmiers sont définis par grade, auquel il faut ajouter l’expérience professionnelle acquise, l’éventuelle spécialisation de la professionnelle concernée, …Toutefois, on peut estimer le salaire net d’une infirmière commençant à travailler entre 3.000 et 3.300 € soit le double environ de la rémunération perçue en France. A ce salaire mensuel peuvent s’ajouter des primes, voire un 13ème mois dans certains cas (selon les conventions collectives et / ou les établissements de santé concernés).

Soulignons qu’en Suisse, le taux moyen de cotisations sur les salaires bruts se situe entre 12 et 15 % contre environ 23 % en France. Vous connaîtrez alors une évolution continue  de salaire, qui vous conduira à percevoir le salaire moyen d’un infirmier suisse : 6 553  CHF soit 6947,66 €.

Les revenus d’un infirmier libéral en Suisse

Les rémunérations de l’infirmier libéral vont dépendre de multiples critères. Il faut souligner que la région d’exercice constitue un facteur plus important encore. Certains cantons se révèlent être plus rémunérateurs que d’autres, celui de Genève étant considéré come le plus attractif. La moyenne de rémunération d’un infirmier libéral en Suisse est estimée entre 4.500 et 6.500 € mensuels.

La rémunération moyenne des IDEL(s) en France en 2024 (études des déclarations 2035)



Infirmière libérale remplaçante
Infirmière libérale
Collaboratrice
Infirmière libérale titulaire
Rémunération mensuelle nette2886 € soit 34632 € annuels3224 € soit 38689 € annuels4012 € soit 48151 € annuels

Des conditions et un cadre de travail plus attractif ?

Bien qu’il soit difficile de dresser un tableau comparatif des conditions de travail entre la Suisse et la France, les témoignages des professionnels de santé helvètes confirment que les infirmières notamment jouissent de davantage de reconnaissance qu’en France. Certes, les horaires de travail sont supérieurs à ceux de l’Hexagone (de 40 à 42  heures hebdomadaires contre 35), mais les infirmiers bénéficient de davantage de moyens matériels, financiers et humains. Cela contribue grandement à améliorer les conditions d’exercice au quotidien.

La Suisse, un Eldorado pour les infirmières françaises ?

Vouloir exercer en tant qu’infirmière en Suisse représente donc un choix prometteur en termes de rémunération. Cela fait-il de la Suisse le pays idéal pour exercer votre profession ?  Le temps de travail y est   plus long, et les salariés suisses ont droit à 4 semaines de congés payés par an (contre 5 en France).  Les cantons, les conventions collectives, les établissements de santé, …, peuvent appliquer des règles distinctes, faisant varier ces indications moyennes. Aussi est-il essentiel de bien lire le contrat de travail avant de pouvoir s’engager.

Pour les infirmières transfrontalières, il faut également ajouter le temps consacré aux déplacements et au passage de la frontière. Cette gestion du temps peut constituer une difficulté supplémentaire pour bien concilier vie perso et vie professionnelle, d’autant plus lorsque l’infirmière est soumise à des horaires décalés.

Si les salaires en Suisse pour les infirmières comme pour une grande partie des autres métiers sont plus attractifs qu’en France, il faut également être conscient d’un coût de la vie plus important côté helvétique. Cela se ressent notamment sur le prix de l’immobilier (achat ou location) tant en Suisse que dans les territoires français frontaliers. En effet, le nombre de transfrontaliers augmentant chaque année, la demande reste très forte face à une offre qui n’augmente pas assez. Travailler en Suisse implique donc d’accepter de consacrer un montant plus important à son logement.

Enfin, les infirmières transfrontalières sont imposées en Suisse lorsqu’elles exercent dans les cantons de Genève, de Vaud du Valais ou de Neufchâtel. Dans les autres cantons, elles déclarent leurs revenus en France lorsqu’elles sont transfrontalières. Si elles doivent également déclarer leur revenu en France, elles ne sont pas soumises à une double imposition mais peuvent être redevables d’un complément d’impôt en fonction de leurs ressources.

Venir travailler à Lausanne ou dans le canton vaudois reste une procédure relative aisée et rapide pour un infirmier français. L’activité salariale offre des salaires bien plus importants qu’en France. A domicile ou en clinique, l’infirmière française bénéficie d’un salaire (exprimé en CHF, le franc suisse et qu’il faut donc convertir en euros) pouvant être le double qu’en France. Le coût de la vie reste certes plus important en Suisse qu’en France, mais les infirmières déjà en activité confirment qu’à titre personnel, les conditions de travail helvétiques apparaissent comme meilleures que dans l’Hexagone.

Devenir infirmière en Suisse : ce qu’il faut savoir

1Comment devenir infirmière en Suisse avec un diplôme français ?

Les infirmiers diplômés en France doivent faire reconnaître leur diplôme par la Suisse. Cette reconnaissance est généralement automatique pour les infirmiers généralistes, mais une spécialisation (soins intensifs, bloc opératoire…) peut nécessiter une démarche supplémentaire.

Quel est le salaire moyen d’une infirmière en Suisse ?

Le salaire d’une infirmière en Suisse varie selon le canton, le grade et l’expérience. À l’hôpital, un infirmier débutant gagne entre 6 000 et 6 500 CHF par mois, soit environ 6 200 à 6 700 euros. En libéral, la rémunération dépend de l’activité, avec des revenus moyens entre 4 500 et 6 500 euros.

Les conditions de travail sont-elles meilleures en Suisse qu’en France ?

Oui, les infirmiers suisses bénéficient de meilleurs moyens matériels et humains. Toutefois, la durée du travail est plus longue (40 à 42 heures/semaine contre 35 en France), mais la reconnaissance professionnelle et les conditions salariales sont souvent jugées plus attractives.

Où travailler en Suisse en tant qu’infirmière ?

Les infirmières peuvent exercer en hôpital, clinique, centre de soins, service hospitalier, ou à domicile. Genève, Lausanne et le canton de Vaud sont parmi les destinations les plus recherchées par les professionnels français.

Quelles sont les évolutions de carrière pour un infirmier en Suisse ?

Avec l’expérience et la formation, un infirmier peut évoluer vers des postes de responsabilité (cadre de santé, chef de service), se spécialiser (intensifs, bloc, pédiatrie…) ou s’installer en libéral. La Suisse offre de nombreuses opportunités dans tous les secteurs de la santé.

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