Les activités secondaires : cumuler activité professionnelle et passion

13 janvier, 2025
cumuler activité professionnelle et passion

Gestion des tournées et des soins à domicile, organisation administrative (bonjour l’URSSAF !), comptabilité (coucou !) : vous êtes infirmière en libéral, et vous jonglez déjà avec tout ça et votre vie perso en sus. Alors quelle mouche vous a piqué pour que vous commenciez à penser à entreprendre une activité secondaire ? La réponse est simple en vérité : déjà, parce que vous faites ce que vous voulez, et ensuite parce que tout le monde a le droit d’explorer une passion ! De toute façon, le propre des professionnels de santé libéraux, c’est de faire 1000 choses en même temps, donc vous êtes déjà rodée… Si en plus, cumuler plusieurs activités peut vous permettre de diversifier vos revenus ou de préparer une éventuelle reconversion future, pourquoi vous en priver ?

Mais (oui, il y a un mais) comment devenir doublement entrepreneur et gérer tout cela sans risquer le burnout ? Quelles sont les options qui correspondent le mieux à vos compétences d’IDEL et à votre emploi du temps ? On vous offre gracieusement toutes les réponses à vos questions dans ce guide complet pour réussir ce grand écart professionnel  !

Les activités secondaires qui cartonnent chez les infirmières libérales

Cumul de missions d’intérim : un exercice classique, flexible et lucratif

Vous avez déjà une bonne expérience en libéral, mais les périodes creuses de patientèle ou les aléas financiers vous inquiètent ? L’intérim est une solution idéale : les missions sont règlementées, limitées dans le temps et souvent bien rémunérées.

Flexibilité horaire

Grâce à l’intérim vous pouvez choisir quand et où travailler, ce qui vous permet d’adapter votre emploi du temps à vos besoins et à ceux de vos patients réguliers. Cela est particulièrement utile si par exemple vous venez de vous installer en tant qu’IDEL : votre patientèle n’est peut-être pas encore très nombreuse, et vous avez besoin de vous faire la main ! Vous pouvez aussi choisir vos missions selon vos disponibilités (journée, nuit, week-end, vacances scolaires).

Complément de revenus

En ajoutant des missions d’intérim à votre activité, vous pouvez donc lisser vos revenus, réduire les effets des périodes creuses, mais aussi budgéter vos vacances, votre congé maternité/paternité ou des imprévus ! Certaines missions en hôpital ou en clinique offrent même des rémunérations plus attractives, notamment sur les horaires décalés.

Changement de rythme et nouvelles compétences

Par ailleurs, travailler dans différents environnements de soins est une excellente manière d’apprendre et de vous familiariser avec des pratiques variées. Après ne serait-ce qu’une mission, vous serez en mesure d’ajouter des compétences à votre CV, et donc de proposer plus de soins et de prendre en charge plus de patients. C’est aussi l’occasion de retrouver une équipe, un plateau technique ou des cas cliniques stimulants. Ce changement d’environnement vous permet aussi de rompre avec la relative solitude de votre profession libérale.

Et si l’intérim vous tente moyennement, vous pouvez toujours effectuer des remplacements dans un cabinet : il y a des solutions pour tous les profils (et les IDEL remplaçantes sont une ressource rare) !

Téléexpertise et télésoin : soignez à distance avec un clic

Bienvenue dans l’ère numérique où la santé s’exporte sur écran. La crise sanitaire du Covid-19 a vu l’explosion du télésoin infirmier : ces nouvelles formes innovantes de consultation de l’infirmière libérale peuvent répondre à bien des problématiques. Pas de déplacements, un travail flexible depuis chez vous, et une valorisation de votre expertise dans la continuité des soins. En tant qu’IDEL, vous pouvez vous impliquer dans deux types d’activités.

La téléexpertise

On parie que vous faites déjà de la téléexpertise sans même vous en rendre compte : par exemple quand vous demandez à un médecin son avis pour la prise en charge d’une plaie complexe d’un de vos patients, c’est un acte de téléexpertise (et ça se facture !). Ça n’a l’air de rien, mais c’est une source de revenus significative. Facturée 10€ par acte (avec tout de même une limite de 4 actes/an/patient), si vous suivez 20 patients chroniques sur un an, cela représente quand même une rentabilité supplémentaire : 20 patients × 4 actes × 10€ = 800€. Cerise sur le gâteau : ce faisant, vous participez activement à la coordination des soins, ce qui valorise et renforce votre rôle dans le système de santé français.

Le télésoin

Pratiquer des soins à distance, c’est idéal à la fois pour étendre votre champ d’action et trouver de nouveaux patients, mais également pour lutter contre la désertification médicale. Tout le monde est gagnant ! En tant qu’IDEL, vous pouvez :

  • proposer des séances de surveillance clinique et de prévention après une hospitalisation pour certaines pathologies (insuffisance cardiaque ou bronchopathie chronique obstructive (BPCO)) ;
  • accompagner un patient dans sa prise de médicaments ;
  • devenir le référent en termes d’observation d’un patient traité par insuline ;
  • et enfin proposer le suivi d’un pansement à distance.

Ces actes sont facturés de la même façon qu’en présentiel (attention cependant, il n’est pas possible de lire la carte Vitale de votre patient à distance) et peuvent se cumuler avec les majorations et compléments de nuit, dimanche, jours fériés ainsi que les majorations jeunes enfants (MIE) et la majoration d’acte unique (MAU).

Yoga thérapeutique et médecine douce : la réponse bien-être au service de la santé

yoga thérapeutique

Si vous êtes convaincue que le bien-être mental et physique fait partie intégrante des soins, pourquoi ne pas vous former à des pratiques complémentaires comme le yoga thérapeutique, l’hypnose médicale ou encore la naturopathie ? Ces activités un poil plus commerciales approchent la santé de façon holistique et séduisent un nombre croissant de patients.

Le yoga thérapeutique

Cette pratique est particulièrement indiquée pour les patients souffrant de douleurs chroniques, de stress ou d’insomnies. En tant qu’infirmière, votre connaissance des limites physiques et des pathologies de chacun de vos patients vous permet d’adapter les postures pour les accompagner en toute sécurité.

L’hypnose thérapeutique

Loin des clichés du spectacle, l’hypnose, déjà largement utilisée en psychologie, est un outil puissant pour accompagner les patients anxieux, gérer la douleur ou même favoriser la cicatrisation. Elle est particulièrement utile dans les soins palliatifs ou la préparation aux interventions médicales.

La naturopathie

Si vous souhaitez aller encore plus loin, vous pouvez également explorer des pratiques comme l’aromathérapie ou l’accompagnement nutritionnel. Ces outils sont très prisés par les patients en quête d’un accompagnement global.

Les règles à respecter pour conjuguer activité libérale et secondaire

activité libérale et secondaire

Petite précaution tout de même : avant de vous lancer, vérifiez si votre activité secondaire est conforme au code de déontologie infirmier et aux exigences de l’Ordre (ça serait bête de vous faire taper les doigts). Votre autre statut doit :

  • être compatible avec votre rôle de soignante : pas question d’être agent immobilier la semaine et IDEL le week-end.
  • être déclaré : certaines activités (comme les formations ou les médecines douces) nécessitent une déclaration préalable à l’Ordre.

Avec des revenus diversifiés viennent des obligations fiscales complexes. Et oui, une activité secondaire, c’est aussi des revenus supplémentaires, un chiffre d’affaires qui augmente… et donc des nouvelles règles fiscales à suivre et des cotisations qui peuvent grimper. Voici ce que vous devez savoir :

  • TVA : certaines activités, comme les ateliers bien-être, sont soumises à cette taxe.
  • Régime fiscal : selon vos revenus cumulés, vous pourriez passer du régime micro-BNC au régime réel. Pas de panique, Comptasanté est là pour vous accompagner, on vous explique tout ici.

Trouver l’équilibre et réussir son activité secondaire

Cumuler deux activités est un défi. Pour jongler entre deux activités sans craquer, une organisation rigoureuse est cruciale.

  • Priorisez vos missions : votre activité principale reste votre priorité. Assurez-vous que votre planning est bien structuré.
  • Libérez-vous de l’administratif : essayez de gagner un maximum de temps en déléguant la comptabilité et les déclarations fiscales (par exemple à Comptasanté ?).
  • Fixez-vous des limites : on évite le surmenage, donc soyez raisonnable : pas de téléconsultation à minuit ou de séance d’hypnose avant le premier café. En gros, vous faites dans le social, mais n’oubliez pas de prendre soin de vous : si vous êtes épuisée, aucune activité ne sera viable à long terme.

Si vous souhaitez sécuriser vos revenus tout en restant dans votre domaine d’expertise et ne pas trop sortir de votre zone de confort au départ, cumuler votre activité libérale avec un poste de salariée en hôpital ou clinique est une solution. Cette option vous permet de bénéficier des avantages sociaux du salariat (congés payés, couverture maladie) tout en conservant votre liberté professionnelle.

Astuce organisationnelle : réservez des plages horaires spécifiques à chaque activité pour éviter de mélanger les genres et de surcharger votre emploi du temps.

Vous aimez partager vos connaissances ? Devenir formatrice est une excellente option. En collaborant avec des écoles, des instituts, des fondations ou tout un tas d’autres organismes spécialisés, vous valorisez votre expertise et déployez toutes vos compétences tout en inspirant les générations futures et en sortant de votre routine quotidienne.

Activité secondaire : des bénéfices indéniables

Que ce soit pour diversifier vos revenus, découvrir une nouvelle passion ou préparer l’avenir, une activité secondaire est une vraie opportunité. Mais pour que cette aventure soit un succès, l’organisation, le respect des règles et l’accompagnement sont essentiels. Pour explorer de nouvelles voies, n’hésitez pas à vous former. De nombreuses écoles proposent des formations en ligne ou en présentiel adaptées à votre emploi du temps. Et qui mieux que Comptasanté pour vous épauler dans la gestion administrative de cette nouvelle activité ? Nos experts-comptables spécialisés vous simplifient la vie, afin que vous puissiez vous concentrer sur ce qui compte vraiment : vos patients, vos projets et votre bien-être. Alors, prête à élargir vos horizons ?

FAQ Tout savoir sur l’activité secondaire pour infirmières libérales

Puis-je cumuler mon activité libérale avec n’importe quelle activité secondaire ?

Non, toutes les activités ne sont pas compatibles. Vous devez respecter le code de déontologie infirmier, qui impose que votre activité secondaire ne porte pas atteinte à votre pratique libérale ni à l’image de la profession. Les activités liées à la santé, à la prévention ou à la formation sont souvent compatibles, mais une déclaration auprès de l’Ordre des infirmiers peut être nécessaire.

Une activité secondaire me fera-t-elle payer plus d’impôts ?

Cela dépend des revenus générés. Si vous dépassez certains seuils, votre régime fiscal peut changer, notamment en passant du micro-BNC au régime réel. De plus, certaines activités (comme les formations ou ateliers) sont soumises à la TVA. Un expert-comptable comme Comptasanté peut vous aider à optimiser votre fiscalité.

Est-ce que je dois déclarer mon activité secondaire à l’Ordre des infirmiers ?

Oui, dans la majorité des cas, une déclaration est obligatoire. Cela garantit que votre activité est conforme au code de déontologie. L’Ordre vérifiera notamment qu’elle ne compromet pas la qualité de vos soins ni votre disponibilité pour vos patients.

Quels sont les avantages d’une activité secondaire pour une infirmière libérale ?

Une activité secondaire offre plusieurs bénéfices :
– Préparation de l’avenir : développer des compétences transférables ou bâtir une transition progressive vers une nouvelle carrière.
– Diversification des revenus : un complément financier en cas de baisse de patientèle ou d’imprévus.
– Épanouissement personnel : vous pouvez explorer une passion ou une spécialité, comme le yoga thérapeutique ou l’hypnose.

Quelles démarches administratives prévoir pour lancer une activité secondaire ?

Avant de vous lancer, quelques formalités sont à prévoir :
– Impact sur vos cotisations : les revenus additionnels peuvent influencer vos cotisations sociales (CARPIMKO, URSSAF).
– Déclaration auprès de l’Ordre infirmier : informez-les de votre projet pour garantir la compatibilité avec votre activité principale.
– Choix du statut fiscal : selon la nature de votre activité secondaire, vous devrez peut-être ou déclarer vos revenus sous votre BNC actuel.
– Affiliation URSSAF : toute nouvelle activité générant des revenus doit être signalée à l’URSSAF pour éviter les pénalités.

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