Notre guide pour augmenter ses revenus en libéral : Télécharger
Quelle est la rémunération d’un professionnel de l’Ostéopathie ? Cette simple question impose de revenir sur la nature même de la profession mais aussi de souligner les grandes possibilités offertes aux jeunes diplômés.
Délibérément provocatrice, cette question souligne les difficultés que peuvent rencontrer les ostéopathes au quotidien. Avant la loi Kouchner de 2002, seuls les médecins pouvaient prodiguer des soins relevant de l’ostéopathie. Depuis, les compétences et les spécificités de la profession ont été reconnues, sans toutefois lui permettre de bénéficier du statut officiel de « professionnel de santé ». Des évolutions législatives ont permis d’encadrer la formation de ces professionnels. Chaque école, proposant des formations pour pouvoir exercer ce métier, doit ainsi être agréée. Chaque formation doit intégrer les pratiques, soins et autres compétences indispensables pour pouvoir exercer ce métier en toute sérénité. A l’école, le futur praticien et donc futur diplômé peut légitimement s’interroger sur le salaire brut et net, qu’il percevra en fonction tout au long de sa carrière. Les revenus varieront certes au fil des années, en fonction de son expérience professionnelle, des éventuelles spécialisations acquises, … Au-delà de ces formations, quels sont donc les revenus de ces professionnels.
Pour commencer, il faut distinguer deux grandes voies pour l’exercice de l’ostéopathie :
Par définition, le jeune diplômé décidant d’exercer son métier en tant que salarié bénéficie d’un salaire fixe, défini par contrat. Ce dernier peut être négocié en fonction de l’expérience du professionnel (nombre d’années d’exercice, …), des formations initiales et continues suivies, …
A l’inverse, les revenus d’un professionnel libéral dépendront quasi-exclusivement des soins dispensés et donc du temps passé à l’exercice de ce métier.
Si la rémunération d’une activité indépendante dépend avant tout du nombre de patient pris en charge, le salaire d’un salarié, lui, est connu d’avance. Une part des professionnels privilégie également le salariat pour acquérir de l’expérience avant de se lancer en libéral. Selon, l’Onisep, le salaire brut moyen d’un ostéopathe salarié est estimé entre 2.000 et 3.000 € mensuels en début de carrière.
Pour le professionnel libéral, cette estimation reste plus délicate à obtenir, dans la mesure, où il faudra tenir compte de :
Pour connaitre précisément et exactement les revenus d’un indépendant, il faut donc analyser les déclarations de revenus effectuées par ces professionnels.
C’est donc en analysant la déclaration de ces professionnels libéraux, que l’on peut estimer la rémunération moyenne des ostéopathes en France. L’union nationale des Associations agréées (UNASA) a réalisé une telle étude détaillée pour l’année 2019. Selon cette dernière, un ostéopathe enregistre en moyenne un chiffre d’affaires (recettes encaissées) de 59408 € soit environ 4951 € par mois. Il s’agit bien de la rémunération brute, celle encaissée par le professionnel. Pour connaitre la rémunération nette, il convient de soustraire les charges professionnelles, ainsi identifiées par l’étude de l’UNASA :
Les charges de personnel représentent en moyenne 0.5 % des recettes encaissées, alors que les impôts et taxes sont évaluées à 5.1 % de ces encaissements. La plus grande partie des charges supportées par les ostéopathes se concentre dans les charges externes (48.8 % des sommes encaissées) :
Le « bénéfice comptable » de l’ostéopathe correspond, en moyenne, à 45.8 % du chiffre d’affaires généré soit 26.121 € annuels (2177 € mensuels). Voilà donc le revenu net, avant imposition, d’un ostéopathe en France. L’imposition sera naturellement calculée à parti de ces montants mais aussi de sa situation personnelle.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, l’ostéopathe exerçant son activité de manière indépendante et donc indépendant verra ses revenus définis en fonction du temps passé à l’exercice de son métier. Si près de deux ostéopathes sur 3 (64 %) se consacrent exclusivement à ces métiers, 29 % sont qualifiés de masseurs-kinésithérapeutes ostéopathes, et 5 % de médecins ostéopathes. Cela a une incidence directe sur les revenus du professionnel (certaines consultations relevant de l’ostéopathie, d’autres de la kinésithérapie).
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