
Le casse-tête du statut (mais promis, on vous aide !)
Ah, le statut libéral… rien que ces deux mots peuvent déclencher des sueurs froides chez les professionnels de santé qui se lancent dans l’activité indépendante. Dans cette jungle des régimes, entre la ribambelle d’acronymes désignant les sociétés, la question du social, de la responsabilité, de la déclaration et des impôts, on se croirait presque dans un escape game fiscal.
Bonne nouvelle : on a la carte et la boussole (et pas besoin de machette).
Alors c’est parti, on va décortiquer pour vous ce qu’est vraiment le statut libéral, les différences entre auto-entrepreneur, indépendant et libéral, et surtout comment choisir la meilleure option pour votre exercice. Parce que la comptabilité, c’est une discipline sérieuse et réglementée, mais ce n’est pas forcément compliqué.
Qu’est-ce que le statut libéral, au juste ?

Une définition simple pour un grand mot compliqué
Être libéral, c’est exercer une activité professionnelle en toute indépendance, sans lien de subordination avec un patron. Concrètement, vous vendez votre savoir-faire intellectuel ou technique, directement à vos patients ou clients. Vous êtes votre propre chef, et vous choisissez votre mode d’exercice (en cabinet, en maison de santé, seul ou en groupe).
Le statut libéral, c’est tout simplement le cadre juridique qui encadre l’exercice des professions libérales. Médecins, kinés, IDEL, orthophonistes, sages-femmes, ostéopathes, dentistes… bref, toutes ces activités où vous vendez vos compétences plutôt qu’un produit.
Par exemple :
Julie, orthophoniste, facture ses séances au patient au sein d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP): elle est en profession libérale.
Paul, kiné, ouvre son cabinet : idem.
En revanche, Pierre vend des fauteuils de massage, il est commerçant, donc pas en libéral.
Les grandes familles des professions libérales
Une profession libérale, c’est l’activité exercée par un professionnel qui met en œuvre son expertise personnelle pour soigner, conseiller ou accompagner.
Il y a deux grandes catégories :
les professions libérales réglementées : médecins, infirmiers, notaires, avocats… Leur accès est soumis à un diplôme spécifique, un ordre, et souvent un code de déontologie.
Les professions libérales non réglementées : coachs, consultants, traducteurs, graphistes… Ici, pas besoin de diplôme particulier, même si vos clients apprécieront vos compétences !
Quels sont les principaux statuts ?

Qu’est-ce qu’un auto-entrepreneur ?
Le statut auto-entrepreneur (plutôt appelé actuellement micro-entrepreneur ou micro-entreprise) est une forme simplifiée d’entreprise individuelle. C’est très populaire car la création est rapide, la [déclaration de chiffre d’affaires est ultra simple](http://(https//comptasante.fr/blog/liberal-micro-bnc-ou-bnc-au-reel-quel-regime-choisir/), et les cotisations sociales sont proportionnelles aux recettes encaissées. En revanche, ce régime a des plafonds de revenus et ne permet pas de déduire ses frais réels (ex : matériel, loyer).
Et les sociétés dans tout ça ?
Quand votre activité grandit, ou que vous voulez vous associer, créer une société peut être plus avantageux. Quelques exemples :
EURL et SARL : pratiques si vous voulez un cadre clair et protéger votre patrimoine personnel.
SASU ou SAS : flexibles et adaptées si vous voulez un statut social proche du salariat.
SEL (Société d’Exercice Libéral) et SELARL(même chose, mais à Responsabilité Limitée) : conçue spécialement pour les professions libérales réglementées.
SCP (Société Civile Professionnelle) et SCM (Société Civile de Moyens) : utiles si vous vous regroupez à plusieurs professionnels de santé.
En résumé :
Libéral = une façon d’exercer, en indépendant.
Profession libérale = le type d’activité exercée.
Micro-entrepreneur = une fiscalité simplifiée pour démarrer ou tester son activité.
Indépendant = un grand terme qui inclut les commerçants, artisans, et libéraux, tous les actifs qui ne relèvent pas du salariat.
Société = un cadre plus structuré pour gérer son exercice, souvent choisi quand le revenu grimpe.
Choisir le bon statut : mode d’emploi

Les options possibles pour exercer en libéral
Quand on parle de choix du statut, il y a plusieurs pistes. On retrouve :
L’entreprise individuelle (EI) : simple, rapide à mettre en place, ce statut juridique simplifié qui permet à un entrepreneur individuel de gérer son activité sans distinction entre son patrimoine personnel et son patrimoine professionnel (souvent privilégié pour sa simplicité administrative et comptable).
Bon à savoir : attention au régime fiscal que vous choisissez pour ce statut. Vous pouvez opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou pour l’impôt sur le sociétés (IS). Ce dernier implique une distinction plus complexe entre les revenus professionnels et les bénéfices de l’entreprise, nécessitant une gestion plus rigoureuse et une vigilance accrue quant aux obligations fiscales. Si vous avez des doutes, mieux vaut nous en parler.
Les sociétés : Chaque statut a ses subtilités fiscales, sociales et de responsabilité.
Le SEL (Société d’Exercice Libéral), spécialement conçu pour les professions réglementées.
Exemple :
En micro-entreprise, si vous générez 40 000 € de CA, on applique un abattement forfaitaire de 34 % pour représenter vos charges. Votre base imposable sera donc d’environ 26 400 €.
En société, les règles changent : vous pouvez toujours déduire vos frais réels (loyer, matériel, charges sociales…), ce qui est souvent plus avantageux si vous investissez beaucoup dans du matériel au début de votre activité par exemple, mais ne pas engager votre personne en cas de problème.
Les critères pour trancher
Le revenu espéré : une auto-entreprise est idéale pour démarrer si votre chiffre d’affaires restent sous certains seuils. Au-delà, une société devient intéressante.
La protection sociale : certains statuts offrent une meilleure couverture que d’autres (coucou la SASU et son statut social proche du salariat).
La fiscalité : régime des Bénéfices Non Commerciaux (régime réel) ou micro-BNC (régime simplifié) ? Impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés ? Calendrier de déclarations allégé ? Ce petit détail change beaucoup de choses.
La responsabilité : en EI, vos biens personnels sont protégés, mais en société, la cloison est encore plus solide.
Conclusion : choisir son statut, c’est choisir son avenir, mais sans engagement !
Vous l’aurez compris : le statut, ce n’est pas une punition fiscale, mais un outil à dompter. Chaque choix juridique dépend de votre activité, de votre revenu, de vos objectifs (bosser seul, en société, ou à plusieurs via une SCM ou une SCP) et de vos envies d’avenir. Pas de panique : il sera toujours le temps de [changer de statut ou de régime fiscal](http://(https//comptasante.fr/blog/quand-est-il-opportun-de-passer-dauto-entrepreneur-a-bnc/) si votre activité évolue !
Et si vous êtes perdus dans ce dédale de statuts, cotisations et impôts, souvenez-vous : Comptasanté est l’expert des libéraux. On parle votre langue, sans jargon inutile, et on vous accompagne dans la création, la gestion et la déclaration.
FAQ : 5 questions qu’on nous pose tout le temps
Qu’est-ce qu’une profession libérale exactement ?
C’est une activité exercée en toute indépendance, qui repose sur des compétences intellectuelles ou techniques, souvent avec une responsabilité personnelle et un code de déontologie.
Quelle est la différence entre auto-entrepreneur et profession libérale ?
Un auto-entrepreneur est un entrepreneur individuel avec un régime simplifié. Une profession libérale peut adopter ce régime, mais pas uniquement : elle peut aussi exercer en société.
Quel est le meilleur statut pour une profession libérale ?
Ça dépend ! Pour démarrer avec peu de frais : l’entreprise individuelle en micro-BNC. Pour un gros chiffre d’affaires et une meilleure protection sociale : la société (SAS, SARL, EURL).
Est-ce qu’un libéral est un indépendant ?
Oui, mais tous les indépendants ne sont pas libéraux. Exemple : un boulanger est indépendant mais pas en profession libérale.






